C - Odeurs artificielles

         

Odeurs artificielles

Parfums : Histoire des odeurs

          Qu’est ce que le parfum ? « Le parfum est à la fois un plaisir personnel et une façon de se représenter ; de se faire plaisir à sentir bon et beau, de se montrer ou de se travestir. » a dit Frédéric Lecoeur. D’après la définition du dictionnaire, c’est une « substance aromatique d’origine végétale, animale ou synthétique », le terme dérivant du latin per fume, « par la fumée ». 
Aujourd’hui, le parfum est un produit populaire, synonyme de séduction et grandement utilisé dans le commerce. Mais quel est l’origine de ce produit, de nos jours considéré indispensable et comment est-il conçu ?
Nous aborderons l’origine, les différents moyens d’extraction des odeurs et la conception d'un parfum. 

          
I - Histoire de la parfumerie 

          Il semble que l’utilisation des parfums, même si le terme n’était pas encore utilisé à cette époque, remonte au temps de l'Égypte Ancienne : il a été retrouvé des traces (objets, fresques …) de son commerce en Mésopotamie. Il est alors utilisé sous forme de baumes, encens, huiles essentielles et autres, composés de matières premières brutes, dans un but principalement religieux : offrandes aux Dieux et embaumements étaient donc son usage premier. Mais le parfum devient rapidement une consommation quotidienne. Ses odeurs exaltaient la beauté et la puissance des Dieux et à cette époque déjà, les égyptiens l’utilisait pour séduire le sexe opposé. Le commerce du parfum s’est alors étendu aux civilisations grecque et romaine
Les techniques de fabrication du produit restent rudimentaires jusqu’à la fin du Moyen-âge où les Croisés revenus d’Orient ramènent avec eux deux innovation majeures originaires de Chine et d’Arabie : l’alcool éthylique, permettant de faire varier les supports des parfums (autres que les graisses ou les huiles essentielles) ainsi que l’alambic et le serpentin, instruments permettant la distillation de l’alcool. A cette époque apparaît l’eau de rose et les boules de parfum : ce dernier a, croit-on, des propriétés désinfectantes, protégeant des épidémies.


Une boule de parfum

A la Renaissance, le parfum devient signe de noblesse, synonyme de sensualité ; les progrès de l’époque, notamment la découverte des Amériques, amènent de nouvelles odeurs. Le produit envahit la France : naît alors, après les « gantiers » du Moyen-âge, les véritables parfumeurs, et commence l’âge d’or de la ville française de Grasse (située dans le sud). Elle devient la capitale du parfum à la fin du XVIe siècle, et le restera jusqu’à nos jours. Le parfum est de plus en plus utilisé … au détriment de l’hygiène, car alors qu’il envahit Versailles, les courtisans l’utilisent pour masquer les mauvaises odeurs (Anecdote amusante, puisque depuis cette époque perdure malheureusement un préjugé sur l’hygiène douteuse de nous autre français …). On l’utilise partout : éventails, gant, masques, poudres … 

 

Au XIXe siècle, les progrès de la chimie amènent la découverte des odeurs de synthèse. C’est Aimée Guerlain qui, en 1889 crée le premier parfum de synthèse (la méthode consistant à copier la fragrance des molécules volatiles). Cette innovation est à l’origine d’une vraie révolution dans le monde de la parfumerie : ces nouveaux parfums étant bien moins chers à réaliser, ils deviennent plus accessible au reste de la population. Ainsi est née la parfumerie moderne.
Parfumeurs ou nez, c’est le nom que l’on donne aujourd’hui aux créateurs. Ces derniers vivaient à l’origine exclusivement de leur art, comme la famille Guerlain, par exemple, mais de nos jours ils se retrouvent effacés derrière des maisons de couture ou des grandes marques auxquels ils sont liés. Chanel, Guerlain, Patou, Hermès et Cartier sont les rares exceptions possédant leurs propres nez.


II - Extraire les odeurs de la nature 

La distillation, une technique ancienne
          
          Pour fabriquer un parfum, on « assemble » plusieurs odeurs entre elles. Afin d’obtenir ces différentes odeurs, des moyens d’extraction variés ont été développés. Ils sont utilisés en fonction de la matière choisie. Voici les principaux moyens d’extractions connus à ce jour :
     - La distillation, méthode originaire de Moyen-Orient (voir l’histoire du parfum, ci-avant), consiste à extraire le parfum d’une matière première par vapeur d’eau : celle-ci entraine avec elle les éléments odorants dans une colonne de distillation, elle est ensuite refroidie et, l’eau se séparant des éléments odorants, les «essences » sont recueillies.
On utilise traditionnellement un alambic pour cela, mais cette méthode est assez simple à réaliser et nous l’avons d’ailleurs expérimenté nous même, avec de la lavande.
      - L’enfleurage, dont il existe deux types : l’enfleurage à froid est le plus vieux des procédés, maintenant abandonné, consistait à déposer les pétales des fleurs particulièrement fragiles sur de la graisse animale ou végétale, inodore et purifiée, elle-même répandu sur un plaque de verre appelé châssis.
Enfleurage à chaud
Une fois l’huile essentielle des pétales absorbée, on les remplace. Le mélange saturé, on le rince avec de l’alcool, et il ne restera après son évaporation que l’huile essentielle. Cette méthode est utilisée pour les fleurs particulièrement fragiles.
L’enfleurage à chaud, au contraire, s’utilise pour des fleurs plus robustes : elle consiste à plonger leurs pétales dans une graisse chauffée plusieurs fois. Comme avec l’enfleurage à froid, cette graisse de même composition est lavée avec de l’alcool jusqu’à l’obtention de ce que l’on appelle l’ « absolu ». 
     
     - L’extraction par des solvants volatiles consiste à laisser les matières végétales infuser dans des solvants volatils (comme l’éthanol, le méthanol, l’héxane, le butane …) qui sont chauffés. Ils sont choisis en fonction de la plante : par exemple, on utilisera du gaz carbonique pour des plantes peu odorante comme les écorces de bois ou les épices. Les solvants évaporés, reste la « concrète », une matière cireuse. De la même manière qu’avec l’enfleurage, on obtient l’ « absolu » de cette substance graisseuse.
Il existe encore d’autres moyens d’extraction comme l’expression, le pressage, la dédoction, des moyens plus moderne comme le Sftact et le Nature Print. 
Néanmoins, certains maisons, telles que Patou, prônent un retour aux valeurs artisanales de fabrication ; les odeurs seraient en effet plus naturelles, plus profondes, plus vraies. 


III - La conception d'un parfum 


                    

          Fabriquer son propre parfum est en soi assez simple : après l’obtention des essences par les moyens précédemment évoqués, il suffit de les assembler et de les mélanger avec une base alcoolisée. Cependant, l’assemblage des odeurs est loin d’être une tâche aisée, car toutes les essences ne se marient pas ensemble pour former une bonne odeur, et la plupart des parfums sont composés de nombreuses senteurs très variées ; certains peuvent en contenir des centaines !  C’est à cet assemblage que l’on reconnaît le talent du nez.
       Un parfum se compose et se défini en trois notes, ces dernières classant  les odeurs en fonction de leur volatilité. Elles sont  les suivantes :   
       -   La note de tête est la première odeur que l’on sent au premier abord, c’est la note accrocheuse, cependant, comme c’est également la plus volatile, elle disparaît au bout de quelque minutes ;  
       -   La note de cœur (ou note moyenne), moyennement volatile, elle peut durer plusieurs heures et  apparaît après la disparition de la note de tête. Elle donne le caractère dominant du parfum et permet de  le classer dans une famille de fragrance ;     
       -   La note de fond (ou note de base) est la plus persistante et, étant liée au fixatifs du parfum,  garantie sa durée, sa profondeur, son intensité. Elle peut durer des heures voir des jours, sur la peau et les vêtements.  
Maintenant  que la composition des parfums  a été évoquée, voici comment on peut, chez soi, fabriquer son propre parfum.
Tout d’abord, avant de verser les huiles essentielles, il faut mettre de l’alcool à 90° (non dénaturé) ou de l’huile de jojoba, l’huile restituant le mieux l’odeur, car les huiles essentielles ne représentent que 10 à 30% du parfum que l’on obtiendra. Ensuite, il est important de mettre dans l’ordre note de tête, puis note de cœur et enfin note de fond. C’est simplement en les respirant que l’on corrige les senteurs.
La deuxième chose importante à savoir est que les huiles essentielles peuvent être dangereuses et qu’il faut donc être prudent.
Pour créer simplement un parfum, on peut suivre la démarche suivante - celle que nous avons-nous même expérimenté : pour 50mL d’alcool, on verse 100 gouttes d’huiles essentielles (valeurs clés, qu'il faut modifier par proportionnalité si les quantités ne sont pas les mêmes). Les odeurs sont classées par familles (fruitées, florales, végétales, boisées, animales …) ainsi que par volatilité. 
On trouve de nombreuses recettes sur Internet, mais pour une création plus personnelle, se renseigner sur les odeurs dites « masculines » et « féminines »  peut s’avérer utile et rendre la tache plus aisée. Après l’assemblage, le flacon doit rester environ quatre semaines au repos, pour laisser aux odeurs le temps de s’accorder et de se modifier. 


Affiche du film Le Parfum
          Le parfum est, plus qu'une industrie, un véritable art de création, qui a su au fil des siècles s'imposer comme un produit incontournable de la société humaine. Dépassant le cadre d'un simple produit de beauté, le parfum a aussi inspiré de nombreux artistes, des peintres, des auteurs et même le cinéma.




  
         







Création de notre parfum et statistiques


          L’odorat de l’être humain a de nombreuses fonctions. En effet, il sert à détecter un danger, comme une matière qui prend feu, ou à identifier une personne grâce aux uniques effluves de son odeur. Si une femme, par exemple, sent le parfum qu’utilise son mari, elle le reconnaitra immédiatement. Pour le prouver, nous avons créé deux parfums, un masculin et l’autre féminin, dont nous avons soumis l’identification à de nombreuses personnes. Nous décrirons dans une première partie ce qu’implique la création des parfums, puis nous interpréterons les résultats des sondages.


I - Création parfumée 

          La création d’un parfum, abordée précédemment, n’est pas une chose aisée, car l’équilibre d’une odeur est parfois très difficile à trouver.
Nous avions néanmoins des idées assez précises du résultat : le parfum pour hommes devait être puissant, évoquer la force, la nature, le courage. Celui des femmes serait plus subtil, plus élaboré, plus fin.
Nous nous sommes penchés sur le tableau ci-après pour assembler des arômes de même famille. Pour l’homme, nous avons créé une palette de senteurs boisés et de végétaux aromatiques (pin, romarin, menthe), alors que le parfum pour femmes était plus floral et fruité (citron, rose, mandarine). Bien sûr, ces arômes correspondent à la note de cœur des parfums. 


Impression olfactive générale:
«Grandes familles»

FRUITÉ, FLORAL, VÉGÉTAL, BOISÉ, ÉPICÉ, ANIMAL, LACTIQUE, MINÉRAL, EMPYREUMATIQUE, DÉFAUT
 
Impressions olfactives plus précises:
«sous-familles»
«descripteurs»
Fruité Agrumes: bergamote, citron, mandarine, orange, pamplemousse
Baies: cassis, fraise, framboise, groseille, mûre, myrtille, raisin muscat, raisin sec
Fruits exotiques: ananas, banane, fruit de la passion, litchi, mangue, melon, pastèque
Fruits du verger: abricot, cerise, coing, figue, olive, pêche, poire, pomme, pomme blette, pruneau
Fruits à coque: amande, noisette, noix, noix de coco
Floral
Fleurs du jardin: camomille, géranium, iris, jacinthe, jonquille, lis, muguet, narcisse, œillet, tagete, violette
Fleurs d’arbustes: aubépine, chèvrefeuille, genêt, jasmin, lavande, lilas, pivoine, rose
Fleurs d'arbres: fleur d'oranger, magnolia, tilleul
Végétal
Plantes aromatiques: basilic, citronnelle, estragon, eucalyptus, livèche, menthe, réglisse, romarin, sauge, thym
Végétaux frais: ail, artichaut, bourgeon de cassis, buis, céleri, chou, chou-fleur, fenouil, herbe, lierre, oignon, poivron, rhubarbe, soja
Végétaux secs: foin, fucus, malt, paille, tabac blond, tabac brun, thé noir, thé vert, vétiver Champignons: bolet, champignon de Paris, levure, truffe
Boisé
Bois: cèdre, chêne, mousse de chêne, patchouli, pin, santal, sous-bois, teck, thuya
Epicé
Epices: anis, cannelle, clou de girofle, coriandre, cumin, gingembre, muscade, poivre noir, safran, vanille
Animal
Animaux: ambre gris, castoréum, venaison, cheval, cire d’abeille, civette, cuir, musc
Lactique
Lactiques: beurre, crème, fromage, lait
Minéral
Minéraux: craie, fer, iode, pétrole, pierre à fusil
Empyreumatiques
Empyreumatiques: amande grillée, cacao, café, caramel, chocolat, fumée, goudron, mocca, pain grillé
Défaut
Défauts: alcool, beurre rance, caoutchouc, croupi, liège, œuf pourri, poussière, soufre, savon, terre, verni à ongles, vinaigre
 

Après divers essais, nous sommes parvenus à un résultat qui nous convenait. Nous avons laissé reposer les parfums pendant un mois, pour que les odeurs puissent se mêler : on appelle ça la macération.
Les parfums ainsi obtenu correspondent pleinement à nos attentes. Celui pour hommes est plus brut, plus fort, et celui de la femme plus recherché.
Une fois les créations finalisées, nous avons pu procéder aux sondages.

II - Exploitation des résultats 

          Le sondage s’est effectué de la manière suivante : nous avons interrogé une soixantaine de personnes, dans la rue et dans l’enceinte de l’école : elles devaient répondre à la question suivante : Selon vous, quel est le parfum pour hommes, et le parfum pour femmes ?
Nous voulions ainsi découvrir s’il existe vraiment des odeurs pour femmes, et des odeurs pour hommes, et si ces dernières influencent vraiment le choix des personnes.
En appliquant la formule du numérateur divisé par le dénominateur, multiplié par cent nous obtenons les resultas suivants: 66,04% des interrogés ont pertinemment identifié le parfum pour les hommes et celui pour les femmes, mais 33,96% ont raté l’identification. Le nombre de personnes interrogées est suffisant pour conjecturer que les odeurs influencent véritablement le choix.

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          Grâce à ce graphique, on remarque que la plupart des personnes interrogées distinguent l’odeur féminine de l’odeur masculine. Ainsi nous pouvons confirmer que les femmes se reconnaissent et sont reconnues par des odeurs telles que la rose, le citron, le vétiver, en général des odeurs subtiles et légères. Les hommes à leur tour, préfèrent les odeurs de bois, et toutes celles citriques, c’est à dire des odeurs assez marquantes.

En faisant les calculs, nous nous sommes aperçus que le pourcentage de réussite était particulièrement du aux réponses féminines. Observons le graphique suivant :


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          Grâce à ce deuxième graphique, on constate que la plus grande partie des personnes qui distinguent avec succès les odeurs féminines des odeurs masculines sont les personnes de sexe féminin. Les femmes auraient donc un odorat plus pointu que celui des hommes, une tendance à mieux reconnaitre le sexe des personnes grâce à leur odeur.
Ce fait pourrait être expliqué par la fameuse théorie de l’évolution : en effet, bien que les mâles aient besoin de l’odorat pour chasser, les odeurs chez les femelles sont encore plus présentes. C’est grâce à l’odorat que la femelle de nombreuses espèces reconnait ses petits, ou l’endroit où elle a pondu ses œufs (pour les vivipares). La facilité des femmes à reconnaitre les odeurs pourrait donc provenir de cet héritage biologique, et expliquer leurs « intuitions » soudaines. Mais bien sûr, il ne s’agit que de suppositions …


          Les résultats de cette grande expérience nous montrent que les odeurs influencent vraiment les êtres humains dans leurs décisions. 
Mais si cette découverte est formidable, elle implique également une autre réalité : à plus ou moins long terme, les odeurs pourraient être utilisés contre le gré des humains, et les manipuler ... 




Les odeurs dans la société humaine 

          Le phénomène des odeurs n’a commencé à prendre de l’ampleur que depuis quelques années : on réalise enfin l’influence concrète qu’ont les odeurs sur les personnes. Grâce à de nouvelles découvertes, les odeurs sont maintenant exploitées dans divers domaines comme la médecine, le commerce ; et l’industrie de la parfumerie se développe avec l’arrivée des parfums aux phéromones.


I - L'aromathérapie 

          L’aromathérapie, c’est l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles dans le but d’assurer la santé morale et physique du patient. Bien que nous connaissons les propriétés des huiles essentielles depuis l’Antiquité, c’est le chimiste René-Maurice Gattefossé qui invente le terme de l’aromathérapie en 1935 et contribue grandement au renouveau du domaine. 


Classée dans les médecines douces, elle permet un processus naturel de guérison et peut donner des résultats étonnement rapides et efficaces comparés à la médecine traditionnelle. On trouve sur le marché des guides pour l’utilisation des huiles essentielles (car elles sont à manipuler avec précaution). Les huiles peuvent êtres utilisées de différentes façon : sur la peau, par voie orale, dans le bain, par inhalation et enfin, en diffusion atmosphérique. Cette dernière méthode est idéale non seulement pour parfumer une pièce mais aussi pour se détendre et prévenir des épidémies. L’aromathérapie est idéale pour guérir –ou peut être utilisée juste en prévention- rhume, maux de têtes, douleurs musculaires, insomnies, problèmes digestifs … Les huiles essentielles agissent sur le système nerveux et chacune d’elle a des actions spécifiques : c’est l’aromatologue qui va rechercher ces propriétés.



II - Le marketing olfactif 
 
          Vous est-il jamais arrivé d’être attiré par l’irrésistible odeur d’une boulangerie, d’un restaurant ? Comme nous l’avons démontré au cours  de cette étude, les  odeurs ont bien une influence sur nous et peuvent stimuler nos émotions. C’est sur ce principe que se base le marketing sensoriel : de l’influence sur nous qu’ont des éléments extérieurs faisant appel à nos cinq sens. 
Les experts et marqueteurs s’en sont bien rendu compte et ils ont alors voulu mettre en avant des produits en exploitant l’odorat : ainsi est né le  marketing olfactif. Les commerçants cherchent de nos jours à utiliser des diffuseurs pour rendre leurs produits et locaux plus attractifs notamment dans le domaine de la cosmétique.
Des nouvelles entreprises spécialisée en marketing sensorielles ont même vue le jour : nous citerons ici la société Emosens (emosens.fr), spécialisée dans la production de diffuseurs s’adaptant à l’entreprise qui désire ses services.
Voici une vidéo qui exemplifie l'usage du marketing olfactif : une opticienne, qui augmente les ventes de ses produits grâce aux odeurs (de 1:05 jusqu'à 2:12) : 


Le marketing sensoriel est donc une véritable trouvaille pour les commerçants (20% de ventes de lunettes de soleil en plus !), mais certains d'entre eux l'utilisent à des fins malhonnêtes, en manipulant le consommateur. Affaire à suivre ... 


III - Parfums aphrodisiaques 

Un parfum aux phéromones
          Les biochimistes sont aujourd’hui capables de créer des phéromones de synthèse, imitations fidèles des phéromones émises par les humains. De nouveau parfums, dans lesquels on a introduit divers phéromones ont alors  été mis au point et on les trouve de plus en plus sur le marché. Ils ne sont pas spécialement odorant mais peuvent  allier jusqu’à trois phéromones (leur composition est assez complexe, d’où leur coût élevé) : ceux-ci promettent non seulement une augmentation de l’attractivité mais aussi du même coup une solution aux problèmes de couple et de confiance en soi.
Les « parfums aphrodisiaques » ont même été breveté et ont prouvé scientifiquement leur efficacité avec des séries de tests et de sondage : on trouve de nombreux témoignages garantissant leur fonctionnement. Cependant la plupart des gens reste sceptique : on critique la superficialité du produit, le fait que ce ne soit pas du tout naturel. De plus, certaines personnes estiment qu’on ne peut pas uniquement expliquer l’attirance physique par les phéromones. 



          Les odeurs commencent à prendre une place plus conséquente dans notre société actuelle, que ce soit dans le commerce  ou la médecine. L’odorat est enfin reconnu à sa juste valeur : un sens primordial, au même titre que la vue, sinon plus puissant.